Adrian, faut pas le faire chier. Il dit toujours ce qu'il pense haut et fort, quitte à se faire des ennemis. De toute manière, il est policier, alors tout le monde est son ennemi. Solitaire et peu bavard, il tient cependant à faire son job correctement et sans bavure. C'est pas le genre à qui on offre impunément un pot de vin pour sortir de taule. Il taquine la bouteille régulièrement, ça l'aide à garder sa bedaine. Il a du mal avec les mômes, il a du mal avec les femmes, il a du mal avec tout le monde en fait et ça a plus tendance à le déprimer qu'à l'agacer au fond. Pour parer aux silences gênants dans les conversations, il fume comme un pompier. A ses heures perdues, il apprécie lire de vieux auteurs et il a gardé son coeur adolescent rêvant de justice. Avec le temps il a déchanté, surtout en voyant que la police qu'il avait fièrement intégré ne fait que servir les intérêts de l'Etat qui est ce qu'il est. Mais il ne baisse pas les bras, peut-être qu'à petite échelle, il arrivera quand même à changer les choses. En coinçant Wilhelm, par exemple.